UN PEU D'HISTOIRE
SUR LES LAVOIRS
DE
BEAUVOIR
Depuis fort longtemps le lavage du linge se faisait à la main,
avec quelques aménagements comme des planches inclinées installées autour de trous d'eau, alimentés par des sources naturelles.
Dans notre commune, ces endroits avaient pour noms "FAUVITURE ,FONTAINE-RENAUD,et I'ECHENET''
Pour les deux premiers, la source se situait au centre de ces
aménagements, l'eau s'écoulant ensuite naturellement par fossé jusqu'au THOLON, assez proche.
A I'ECHENET, l'eau de la source (captée depuis 1932), venait par
fossé jusqu'à l'emplacement actuel du lavoir et s'écoulait ensuite en direction de "L'EPINOIS|" en alimentant des "Egeoirs à Chanvre'' avant de se jeter dans une mare,construite le
long de la route départemental N304 anciennement "GC4" (Grande Communication 4 ), qui servait d'abreuvoir aux animaux domestiques du hameau et éventuellement de réserve en cas d'incendie,
puis continuait son cheminement, traversant des propriétés privées par petits fossés et chemins creux pour arriver au Tholon, distant d'environ 1 Km 500, qu'elle atteignait plus ou moins
régulièrement selon les saisons "infiltrations et évaporation en période sèche".
Dans les années 1874-75, des bassins en maçonnerie furent
réalisés, entourés de ''trottoirs'' à l'ECHENET et FAUVITURE. Ce dernier fut déplacé en 1952 lors du captage de la source par le Syndicat des Eaux de TOUCY, pour être reconstruit à son
emplacement actuel au ''MOULIN DE VAUX|'';
FONTAINE-RENAUD restera en mauvais état malgré quelques
réparations en 1878, car il était implanté sur un terrain privé.
En 1883, le conseil décide le busage de la source de la DOUET au
lavoir de L'ECHENET. C'est avec d'énormes problèmes que cette conduite en poterie est réalisée, les propriétaires des terrains s'opposant à la traversée de leurs biens. Il faut aller jusqu'à
envisager l'expropriation mais l'affaire se termina par le versement d'une indemnité.
En 1885 à FONTAINE-RENAUD, un carrelage en briques est réalisé
autour des planches, La même Année, achat de 47 centiares de terres par ''sous seing privé" pour accéder plus facilement au lavoir.
En 1891, nouvel achat de terrain pour donner un accès normal au
lavoir avec création d'un chemin . Il semblerait que l'emplacement de la fontaine soit donné à la commune.
En 1892 le conseil accepte le principe de la couverture des trois lavoirs.
Suite à l'acceptation d'un devis du 23 JUIN 1892 deux lavoirs
recevront une toiture : FAUVITURE : pour un prix total de 797.34 F L'ECHENET: pour un prix total de 752.37 F La différence de prix pour deux lavoirs identiques en surface et
en forme s'explique par la récupération de poutres provenant de la démolition du pont en bois des Tessons, remplacé par le pont métallique actuel, terminé en février 1892. Ces poutres serviront
pour la charpente du lavoir de I'ECHENET.
En 1894, projet de remplacement du drain en terre cuite de I'ECHENET par un tuyau en fonte.
Les habitants de l'Epinoy, des Hurlots et des Gauthiers sur
PARLY, principaux utilisateurs de ce lavoir, s'engagent à faire les travaux de terrassement et le transport des tuyaux gratuitement.
Les frères SERVET à AUXERRE proposent la fourniture de 150 m de
tuyaux en fonte de diamètre intérieur de 0.70 m et d'un poids de 17 Kg au mètre au prix de 18 F les 100 Kg, rendus franco en gare de TOUCY VILLE. Ceux-ci seront payés en 2 fois, sur 2 budgets.
En 1895, FONTAINE RENAUD recevra un toit. Il restera en service
jusqu'aux années soixante. La source s'étant arrêtée. il sera démonté et transporté à son emplacement actuel près de l'école dans les années 70. Il sert de local technique à l'employé
municipal. Le terrain sera cédé au riverain qui comblera son emplacement. Celui-ci devenait une brousse.
Seul le lavoir de I'ECHENET reste à son emplacement initial,
mais sans eau ou très peu, son bassin n'étant plus étanche et le trop plein du réservoir qui l'alimentait ne coulant que rarement, la consommation en eau du village étant en constante augmentation,
Cela n’empêchera pas (vu la beauté de sa charpente) sa remise
en état à la fin de l’hiver 97-98 par Jean-claude.
Un travail assez important : sur la toiture en ardoises,
pose de zinc sur les arêtes, de gouttières, remplacement d’un poteau, reconstruction d’un mur de briques qui s’était effondré ainsi que le nettoyage des abords.
Le moulin de vaux reste le dernier en service et surtout en eau.
Il sert occasionnellement et parfois à des gens du voyage. Des travaux sur un mur abîmé seront réalisés en court d’année.
Le lave-linge ayant complètement bouleversé les habitudes.
C’est un peu de folklore de nos petites bourgades qui s’est envolé avec l’arrivée de cette commodité.
PS : L’origine de ce résumé provient des registres de
délibération de la commune ainsi que de quelques mémoires infaillibles.
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